Invitation du Comité de Jumelage Vence-Lahnstein-Ouahigouya à la projection du film FRANTZ de François Ozon le 22 janvier à 11 heures du matin au Turm-Theater de Lahnstein Chers élèves de français,
Permettez-moi de vous parler du film FRANTZ dont le comité du Jumelage de Lahnstein a organisé la représentation le 22 janvier prochain, jour anniversaire du Traité de l’Elysée. Ce traité, signé par Konrad Adenauer et Charles de Gaulle en 1963, marque non seulement la réconciliation franco-allemande, mais ouvre aussi la voie à l’amitié entre la France et l’Allemagne, la découverte des deux pays grâce à la création de nombreux jumelages entre différentes communes et différentes régions des deux pays. Pourquoi avons-nous choisi ce film ? D’abord pour sa grande valeur artistique et surtout parce que le sujet touche les Allemands et les Français, mais en particulier la jeunesse, puisqu’il s’agit du destin de jeunes gens comme vous, un Français nommé Adrien et une jeune Allemande Anna. Tous les deux ont appris à l’école la langue de l’autre et en admirent la culture ainsi que la littérature. Tout irait bien pour les deux jeunes gens, si on ne se trouvait pas à la fin de la Première Guerre mondiale, en 1919. Adrien a dû se battre contre l’Allemagne et a été blessé, tandis qu’Anna a perdu son fiancé Frantz dans les tranchées de Verdun. Tous deux sont traumatisés, au bord du désespoir, comme toute la population allemande et française. La haine des Allemands pour les Français est aussi grande que celle des Français pour les Allemands. Ce film est bien plus qu’un mélodrame, il a une portée universelle ! C’est un plaidoyer en faveur de la paix. Ce film dénonce la stupidité des guerres, leurs cruautés, leur inutilité, un conflit en engendrant un autre ! Vous pouvez vous attendre à un film palpitant, émouvant et aussi édifiant ! Le scénario du film a été certes écrit en français par le grand metteur en scène François Ozon, mais tourné en majeure partie en Allemagne en langue allemande avec des acteurs allemands et français. Adrien, joué par Pierre Niney, fera fondre le cœur des jeunes filles et Anna, jouée par Paula Beer qui a remporté un prix à Venise, est attendrissante ! François Ozon a créé ce film en s’inspirant d’un film réalisé en 1932 par Ernst Lubitsch et lui-même adapté d’une pièce de Maurice Rostand, publiée en 1930. Mais le réalisateur a choisi d’adopter un autre point de vue, celui de la fiancée allemande Anna, tout en conservant certaines scènes du premier film. Enfin, une seconde partie a été ajoutée à l’histoire originale. Je suis sûre que vous aurez du plaisir à écouter les dialogues ( sous-titrés) entre Adrien et Anna quand ils parlent français. Dans la bande d’annonce française que votre professeur vous montrera peut-être, c’est le texte allemand qui est sous-titré en français. Il sera aussi intéressant pour vous de déceler le charmant accent d’Anna/ Paula Beer quand elle parle français, ainsi que celui d’Adrien, le séduisant acteur Pierre Niney, qui a appris l’allemand pour le film ! Le film a été tourné en noir et blanc, à l’exception de rares scènes, pour mieux rendre l’atmosphère de désolation qui régnait après l’horrible guerre. Les maisons trop bien restaurées et très colorées de maintenant ne ressemblaient nullement aux anciennes photos de l’époque. L’apparition discrète de la couleur correspond à des moments euphoriques, proches du rêve. Peut-être vous demandez-vous pourquoi le fiancé allemand, tué à la guerre, s’appelle Frantz avec un T ? C’est, en fait, une faute d’orthographe volontaire, comme les Français la font spontanément en entendant Franz, ils écrivent FRANTZ. Allez voir le film et n’oubliez pas d’y emmener des copains et des copines, ainsi que vos parents ! ! A dimanche 11 heures à Lahnstein ! Seulement six euros la séance ! Anne-Marie Blüm